revers
les coups à 2 mains
ATTENTION : Si vous ne faites que survoler mon site, vous pouvez avoir l'impression que c'est très compliqué. En réalité c'est très simple, les explications sont très claires. Je vous conseille d'en lire un peu chaque fois, 1 page par exemple et ainsi de suite.
Le journaliste Christian SARRABAYROUSE de l' 'Ebdomadaire " La semaine des Pyrénées " a écrit un article sur mes recherches en ce qui concerne " les coups à deux mains " dans la semaine du 12 au 18 février 1997. En voici le texte :
Les coup à deux mains - Une bonne ou une mauvaise chose ?
Autrefois les coups à deux mains n'étaient pas répandus comme aujourd'hui. Pour vous situer : au tournoi des Petits As, plus de 80% des revers sont à deux mains.
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LES PROBLEMES LIES AUX COUPS A DEUX MAINS
CLIFF DRYSDALE LE PRECURSSEUR AVANT BORG
LES COUPS A DEUX MAINS , Les droitiers, Les gauchers, SUITE
LES COUPS A DEUX MAINS DES DEUX CÔTES
UN CAS PARTICULIER : SEGURA Pancho, Equatorien, né en 1921. ( un grand coup droit à deux mains ).
UN CAS PARTICULIER : MERLO Guiseppe, Italien, dit " Beppe ", né en 1927.
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Les Australiens Vivian MacGRATH né en 1916 et John BROMWICH né en 1918 ont certainement été les premiers précursseurs du revers à deux mains.
En ce qui concerne Vivian MacGRATH
Vivian MacGRATH Australien, né en 1916 . Dans le livre " Le Dictionnaire du Tennis " aux editions Fernand Nathan 1981 à la page 92 il est dit ceci à propos de Vivian MacGRATH : " En 1932, à 16 ans, il bat Vines - qui effectue son voyage de noces - aux Internationaux d'Australie, dont il est demi-finaliste six fois de 1933 à 1940, et qu'il remporte en 1937. Il est le premier au monde à jouer ses revers à deux mains et en faire ainsi une arme offensive. Sélectionné onze fois dans la formation australienne de Coupe Davis de 1932 à 1935, il est 8è joueur mondial en 1935 et 10è en 1936.
Dans le livre " 500 Ans de Tennis " aux Editions Hatier à la page 179 il est dit ceci : " Durant son voyage, il ( Vines ) perdit le championnat australien contre Mac Grath , un jeune garçon de seize ans qui possédait un revers incroyable en empoignant la raquette des deux mains ".
Ce dessin est décalqué d'une photo de Vivian
MacGrath qui se trouve dans la revue Tennis et golf du 16
juillet 1935 n° 304 à la page 3. Sur ce dessin décalqué, Vivian MacGrath est presque en fin d'accompagnement de coup droit en prise Eastern ( la prise de coup droit de Ken Rosewall ), qui n'est pas la prise des grands coups droits. |
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Témoignage écrit qui justifie que Vivian MacGrath n'avait pas un très bon coup droit.
Dans la revue Tennis et Golf n° 260 du 16 mars 1933 à la page 6, il est dit ceci à propos du coup droit de Vivian MacGRATH : " Mc Grath a employé, pour battre Vines, la même méthode que Crawford. Si Vines a pour lui un terrible service, Mc Grath possède un revers à deux mains extraordinaire, qui constitue le principal facteur de tous ses succès. Son service et son coup droit sont honnêtes, mais sa volée est faible, ce qui explique les défaites qu'il subit en double ".
L'opinion de François LACAZE : " Comme il est dit dans les 3 articles à propos de MacGrath 1) Il est le premier au monde à jouer ses revers à deux mains et en faire ainsi une arme offensive. 2) Mc Grath possède un revers à deux mains extraordinaire. 3) Durant son voyage, il ( Vines ) perdit le championnat australien contre Mac Grath, un jeune garçon de seize ans qui possédait un revers incroyable en empoignant la raquette des deux mains. Déjà en 1935 on pouvait se rendre compte que le coup à deux mains n'était pas une entrave à la progression de la technique du tennis. A peu près à la même époque l'Equatorien Pancho Segura né en 1921 a un fantastique coup droit à deux mains. Si ces deux joueurs n'ont pas atteint le niveau le plus élevé ( c'est à dire la première place mondiale ), c'est parce que MacGrath avait un service et un coup droit seulement honnêtes et Pancho Segura n'avait pratiquement pas de revers. De la même façon, si Agassi n'avait eu qu'un coup droit et un service honnêtes comme Vivian MacGrath, il n'aurait certainement pas été numéro 1 mondial.
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En ce qui concerne John Bromwich
Avant, les écoles de tennis de tous les pays en déconseillaient l' enseignement. Pourtant John Bromwich, né en 1918 a un excellent revers à deux mains. Il gagne la Coupe Davis avec l'Australie et son double avec Quist est un des meilleurs que le tennis ait connu. Il est classé parmi les cinq meilleurs joueurs mondiaux de 1938 à 1948.
John BROMWICH, Australien, né en 1918. Dans le livre " Le Dictionnaire du Tennis " aux editions Fernand Nathan 1981 il est dit à la page 23 : " Le seul champion australien d'avant la Seconde Guerre mondiale qui réussit à retrouver ensuite le haut niveau. Gaucher, il sert de la main droite, joue ses revers à deux mains et son coup droit de la main gauche. C'est un lutteur, mais son jeu est tout en finesse, un subtil toucher de balle, et sa correction sur le court est celle d'un gentleman. Champion d'Australie junior de 1935 à 1937, il enlève les Internationaux en 1939. Il est sélectionné en Coupe Davis, et joue le challenge-round aux Etats-Unis. Les Américains mènent 2 à 0 quand, juste avant le double, on apprend que l'Australie, comme toutes les possessions de la couronne britannique, a déclaré la guerre à l'Allemagne. Bromwich et Quist gagnent le double, et chacun d'eux, le lendemain, leur simple. La fameuse Coupe n'était pas revenue en Australie depuis 1919 ! Bromwich a juste le temps de la déposer qu'il endosse l'uniforme et se coiffe du grand chapeau. Dès la fin 1944, il rejoue à Forest-Hills et complète son palmarès pendant encore quatorze ans !
Palmarès : En simple en Australie, vainqueur en 1939 et 1945, finaliste en 1932, 1938, 1947, 1948 et 1949, demi-finaliste en 1940, finaliste à Wimbledon en 1948 contre l'Américain Falkenburg, aux Etats-Unis, demi-finaliste en 1938, 1939, et 1947. Son double avec Quist est un des meilleurs que le tennis ait connu, vainqueur ( sauf interruption due à la guerre ) huit fois consécutives de 1938 à 1950 en Australie, en 1950 à Wimbledon, en 1939 à Forest-Hills. Bromwich a gagné, en outre, à Wimbledon avec Sedgman en 1948, à forest-Hills en 1949 avec Sidwell et 1950 avec Sedgman. En mixte, il est champion d'Australie avec Wilson, de Grande-Bretagne en 1947 et 1948 avec Brough, des Etats-Unis en 1947 avec Brough. Il totalise donc dix-neuf victoires dans les quatres grands tournois, a joué quatre challenge-rounds de la Coupe Davis et a été classé de 1938 à 1948 parmi les cinq meilleurs joueurs mondiaux.
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A gauche, revers à deux mains de John Bromwich. Ce
revers à deux mains de Bromwich est décalqué d'une
photo que l'on peut retrouver dans la revue Tennis et
Golf n° 296 du 16 mars 1935 page 7 et également dans
cette même revue Tennis et Golf n° 366 du 1er avril
1939 page 8. A droite, coup droit de gaucher de John Bromwich. Ce dessin est décalqué d'une photo de Bromwich que l'on peut retrouver dans la revue Tennis et Golf du 16 décembre 1937. |
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Dans le livre " Apprendre le Tennis " D'Estrabeau et Feuillet aux editions La Table Ronde 1952 il est dit à la page 119 avec en titre LE REVERS : " La plus grosse difficulté qu'on rencontre pour exécuter un coup en revers, c'est trouver la source d'énergie nécessaire pour frapper. Depuis que l'humanité existe, les hommes n'ont pas pris l'habitude de produire des efforts dans ce sens-là. Alors que pour faire un coup droit on peut prendre pour modèle des gestes ancestraux, comme par exemple le geste du faucheur qui s'en rapproche beaucoup, alors que pour servir on peut s'inspirer avec profit du lancer, pour le revers il n'y a rien. A la page 121 il est dit ceci : " Il fallait trouver autre chose. Il fallait pouvoir déclencher une frappe violente en trouvant une autre source d'énergie. Et il y eut une double évolution. 1) D'une part, les Australiens mirent au point le revers effectué à l'aide des deux mains. 2) d'autre part certains champions américains et certains champions d'Europe Centrale cherchèrent et trouvèrent leur source d'énergie dans une puissante rotation des épaules déclenchant l'action du bras vers l'avant sans qu'il ait eu besoin d'aller auparavant très en arrière. A la page 122 il est dit ceci : " Nous ne parlerons pas davantage du revers à deux mains des Australiens. C'est peut-être le revers de l'avenir. A la page 123 il est dit ceci : " C'est peut-être une mode passagère, encore qu'elle dure déjà depuis longtemps. Nous l'avons vu faire bien souvent. Nous croyons l'avoir compris, mais nous ne savons pas l'exécuter nous-mêmes. Comme nous aimons bien vérifier personnellement ce que nous enseignons à nos élèves, et que cela nous est impossible, nous ne l'avons jamais enseigné à personne. Il est à présumer qu'il est assimilable néanmoins, puisque presque tous les jeunes Australiens l'emploient actuellement après l'avoir vu pratiquer par leurs aînés dont le plus connu, Bromwich est encore un des tout premiers joueurs mondiaux.
L'opinion de François LACAZE : MacGRATH né en 1916 et BROMWICH né en 1918 ont été incontestablement des précursseurs du revers à deux mains puisqu'il est dit dans l'article ci-dessus : " Il est à présumer qu'il est assimilable néanmoins, puisque presque tous les jeunes Australiens l'emploient actuellement après l'avoir vu pratiquer par leurs aînés dont le plus connu, Bromwich est encore un des tout premiers joueurs mondiaux " et il est bien dommage qu'il n'ait pas été mieux considéré, puisque dans les années 1970 beaucoup s'opposaient aux coups à deux mains.
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LES PROBLEMES LIES AUX COUPS A DEUX MAINS
Il y a ceux qui ont eu des problèmes d'enseignement avec leur coup à deux mains.
Il y a ceux qui n'étaient pas favorable à l'enseignement du revers à deux mains.
Pour le revers à deux mains, beaucoup d'erreurs ont été commises.
Il y a ceux qui ont eu des problèmes d'enseignement avec leur coup à deux mains.
Ce qui est le cas pour Pancho Segura
L'Equatorien Pancho Ségura né en juin 1921 avait un grand coup droit à deux mains. 1) Dans la revue Tennis de France Jack Kramer dit de ce coup droit qu'il est " le plus grand coup qu'il ait jamais vu faire sur un court ". 2) Dans le livre l'Art du Tennis aux Editions Robert Laffont édité en 1965, le grand champion Espagnol Andres Gimeno dit ceci à la page 30 à propos de Pancho Segura : " Le coup droit à deux mains de Segura est considéré par la plupart d'entre nous comme le plus beau coup jamais pratiqué au tennis, supérieur même aux revers de Don Budge et de Ken Rosewall, ou au service de Gonzalès. Segura ne peut pas être acculé à la défensive si son adversaire attaque son coup droit, parce qu'il est capable de frapper la balle fort ou mou, de jouer un drop shot ou de lober, et de modifier la direction au dernier moment sans presque jamais faire de faute.
Comme Ségura est droitier, il fait son revers de la main droite ( d'une seule main et son revers est faible ). Dans le livre " L'art du tennis ", aux Editions Robert Laffont, Pancho Ségura dit ceci : " Je regrette de n'avoir pas appris à jouer aussi mon revers avec prise des deux mains, comme John Bromwich. Mais j'en ai été découragé quand j'étais enfant. Naturellement, comme mon revers était moins sûr, les autres professionnels m'attaquent tout le temps sur lui ".
Ce qui est également le cas pour Bjorn Borg
Mais Borg lui aussi a des difficultés dans son pays, en Suède. Dans Tennis de France d'octobre 1979, Borg dit ceci : " Depuis que j'ai neuf ans, je joue mon coup droit et mon revers de la même manière. Il y avait des tas de gens, au club, qui voulaient changer mon revers ; ils disaient que c'était vraiment un coup impossible, que ça avait l'air ridicule et que c'était inefficace. Pendant plusieurs années , ils ont essayé, mais j'étais très tétu, je disais : " oui, oui " et je continuais à jouer de la même façon. Ce revers me convenait bien, je ne voyais pas pourquoi on voulait me le changer ".
Et aussi le cas pour Georges Goven et Hervé Gauvain
Malheureusement beaucoup de joueurs français vont devoir subir le changement et en particulier Georges Goven et Hervé Gauvain. Dans le livre " Mac Enroe est-il génial ? " de Roger-Vasselin et Raissac aux Editions Ramsay, il est dit ceci : " On demanda à Georges Goven, âgé de treize ans et déjà champion de France cadet, d'abandonner son revers à deux mains pour un revers à une main. Ce dernier obéit " ! Dans Tennis de France d'octobre 1973, il est dit ceci sur Hervé Gauvain : " En effet, les responsables techniques de la Fédération Française décidèrent de lui modifier son jeu et en particulier lui apprirent à faire un revers d'une seule main. Hervé Gauvain possédait un coup extraordinaire, un coup qui " tue ", un coup sur lequel il avait une confiance illimitée. Ce coup était chez lui absolument naturel. A force de travail, il a réussi à apprendre un revers à une main, mais qui n'a aucune efficacité par rapport à son ancien coup. C'est dommage, car la France a peut-être perdu l'occasion d'avoir son " Bjorn Borg " en la personne d'Hervé Gauvain ". Dans Tennis Magazine n° 16 juillet 1977, Eduerdo Argon dit ceci : " Le tennis , c'est l'expérience et la condition physique. Aujourd'hui on s'excite, on voudrait trouver des Borg à tous les coins de rue ". L'Uruguayen de Dijon sait de quoi il parle : Brigitte Simon et Hervé Gauvain ont été ses élèves. Et il a dû assister, impuissant, au " sacrifice " ordonné par la direction technique nationale du revers à deux mains d'Hervé, jugé non conforme à l'époque. " Il jouait comme Borg " soupire t-il encore aujourd'hui.
Et il y a ceux qui n'étaient pas favorable à l'enseignement du revers à deux mains
En ce qui concerne Estrabeau et feuillet
Dans le livre " Apprendre le Tennis " d'ESTRABEAU et FEUILLET aux éditions La Table Ronde édité en 1952, à la page 122 et à la page 123, il est dit ceci : " Nous ne parlerons pas davantage du revers à deux mains des Australiens. C'est peut-être le revers de l'avenir. C'est peut-être une mode passagère, encore qu'elle dure déjà depuis longtemps. Nous l'avons vu faire bien souvent. Nous croyons l'avoir compris , mais nous ne savons pas l'exécuter nous-mêmes. Comme nous aimons bien vérifier personnellement ce que nous enseignons à nos élèves, et que cela nous est impossible, nous ne l'avons jamais enseigné à personne ".
En ce qui concerne René P. Pelletier
Dans le livre de René P. PELLETIER : Précis de Tennis Moderne " Technique d'Abord " Edition Bornemann 1964, il est dit ceci à la page 85 : " En titre. UN STYLE A CONDAMNER : LE REVERS A DEUX MAINS et il est dit ceci dans cette page 85 : Certains ont gâché leurs dons et se sont condamnés à plafonner trop bas en adoptant un revers à deux mains. Pratiquer ce revers exige de posséder : - des reflexes exceptionnels ( car le coup demande une "préparation" très précoce ; - un jeu de jambes véloce ; - une résistance hors pair à la fatigue des jambes. Car cette manière de revers n'est possible et efficace que si l'on se place chaque fois très tôt et très exactement. Reprendre les balles hautes, et même celles qui sont très basses, surtout en volée, pose des problèmes que seule peut résoudre au mieux l'exécution à une seule main. Ne serait-il pas présomptieux ce joueur qui, pour posséder une technique complète, envisagerait d'acquerir, d'abord bien entendu, toute la gamme des reers connus, puis le revers à deux mains, afin d'en user de temps en temps ?...
Dans la revue Tennis de France de novembre 1973, il est dit en titre : " Faut-il changer les coups à deux mains ? " A la page 55, un célèbre entraîneur national dit ceci : " Je suis pour changer les coups à deux mains, je considère qu'il faut essayer de suivre aussi fidèlement que possible la technique des grands champions. Je n'en vois pas depuis vingt ans qui jouent un revers à deux mains ". Et pourtant dans Tennis de France d'août 1974 c'est à dire 9 mois plus tard que l'article précèdent, on parle de " La razzia des joueurs à deux mains avec Evert, Borg ou Connors ". En effet , ces 3 joueurs vont déclencher une formidable vague de revers à deux mains pendant plus de vingt ans et même après.
En ce qui concerne Jack Kramer
Dans le Monde du Tennis n° 90 , novembre 1987, Jack Kramer le champion américain considère le revers à deux mains comme l'une des causes du déclin américain et il dit ceci : " Les gamins ont de mauvaises prises et de mauvais fondamentaux. Ils apprennent à gagner vers 14-15 ans avec un jeu qu'ils ne pourront pas améliorer vers 18-19 ans. C'est le syndrome de borg et d'Evert. Mais ce qui a réussi pour Bjorn Borg et Chris Evert ne réussit pas pour 90% des gosses. Regardez les meilleurs joueurs actuels : ils jouent leurs coups à une main. Quand les enfants ont un certain âge, leurs parents devraient leur expliquer que s'ils veulent aller plus loin dans ce sport, il faut abandonner ce revers à deux mains. "
- Et vous François Lacaze, que pensez-vous des coups à deux mains ? L 'histoire nous démontre que les coups à deux mains sont aussi efficaces que les coups à une main. Ségura, Borg, Connors, Evert, Chang, Hingis, Agassi, Courrier et également Séles qui joue à deux mains des deux côtés et qui était numéro 1 mondiale avant son agression, prouvent que leurs coup à deux mains sont extraordinaires. De la même manière, il y a eu autrefois et il y a aujourd'hui, des champions avec des coups éblouissants à une main et je souhaite que dans l'avenir il y ait encore des coups à une main et des coups à deux mains.
Pour le revers à deux mains, beaucoup d'erreurs ont été commises.
Dans Tennis de France, René Lacoste, en parlant de Georges Goven, ex n° 1 français, dit ceci : " Prenons par exemple Goven ; il avait commencé à jouer en faisant son revers à deux mains. S'il avait conservé cette technique, il aurait un revers beaucoup plus percutant qui lui permettrait de pratiquer un tennis agressif, et de gagner des matches en dépensant moins d'énergie à courir sur toutes les balles.
Et puis, il y a le fameux cas d'Hervé Gauvain. 1) Dans Tennis de France n°198, Octobre 1969, page 24, dans un article parlant de lui, il est dit ceci : " 14 ans, né à Chalon- sur- Saône, le jeune Hervé possède un coup droit naturel dont il est très sûr, un bon service, un revers à deux mains, bref, un jeu déjà assez complet " . 2) Dans Tennis de france n° 210, Octobre 1970, page 28 il est dit ceci : " Bravo Hervé d'avoir tenu jusqu'au bout. En modifiant sa prise et son mouvement de coup droit, sa prise et son mouvement de service, son revers et son jeu de jambes, sa volée de revers et son smash, il a fait ce qu'il fallait pour ne plus être limité ". 3) Dans Tennis de France, Octobre 1973 il est dit ceci : Et puis, c'est la catastrophe : " Hervé Gauvain qui possédait un revers fantastique à deux mains regrette de l'avoir abandonné ". Egalement dans Tennis de France : " En coup droit sa balle ne ferait pas de mal à une mouche ". 4) Dans Tennis Magazine n° 83 , Février 1983 il est dit ceci: " Et il semble bien loin le temps où on lui avait fait abandonner un revers à deux mains qu'il avait, dit-on, superbe, parce qu'il n'avait pas encore été popularisé. 5) Dans Tennis Magazine n°77, Août 1982, il est dit ceci : " Tout Chalon se souvient encore de son jeu fin et délié, ainsi que son superbe revers à deux mains ".
Dans Tennis de france n° 247, Novembre 1973, pages 54, 55, 56 il est dit ceci : les coups à deux mains: - C'est la grande question, - Faut-il changer les coups à deux mains, - Beaucoup d' enseignants s'affrontent, et dans Tennis de france n° 256, Août 1974 : c'est à dire 9 mois plus tard que l'article précèdent, il est dit ceci : - La razzia des joueurs à deux mains. On commence à parler des joueurs à deux mains : Connors - Borg - Evert - Martin.
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CLIFF DRYSDALE LE PRECURSSEUR AVANT BORG
Cliff DRYSDALE
un précursseur avant Borg, Connors, Austin, Evert et bien d'autres
Il s'agit de l'Africain du sud Cliff DRYSDALE né en 1941. Dans le livre " Le Dictionnaire du Tennis " Editions Fernand Nathan 1981 à la page 46 il est dit ceci : Grand et svelte, élégant, il se signale en 1965 par ses demi-finales à Roland-Garros et à Wimbledon, sa finale à Forest hills, et ses victoires aux Internationaux d'Allemagne et d'Afrique du Sud, ce qui lui vaut le numéro 4 mondial. Il est dynamique, possède un revers à deux mains rapide et efficace.
Malheureusement, on ne peut pas en dire autant de son coup droit qui était son point faible. On peut penser que si son coup droit avait été meilleur, Cliff DRYSDALE aurait été beaucoup plus fort.
En 1971, DRYSDALE a 30ans et il est en fin de carrière, BORG a 15 ans et il est en début de carrière.
Cliff DRYSDALE, Afrique du Sud,
né en 1941. Un des meilleurs produits de l'Afrique du
Sud. En 1965, il se signale par ses demi-finales à
Roland Garros et à Wimbledon, sa finale à Forest Hills
et ses victoires aux Internationaux d 'Allemagne et d
'Afrique du Sud, ce qui lui vaut le n° 4 mondial. Témoignages écrits qui justifient que Drysdale n'avait pas un bon coup droit. - 1°) Son service est efficace, mais son coup droit est faible. ( C.F. Tennis de France n° 110, juin 1962 ). 2°) Le revers à deux mains de Drysdale est beaucoup plus sévère que son coup droit. ( C.F. Tennis de France ). 3°) Je joue tous les coups avec ma prise de revers qui est une prise " continentale ". ( C.F. Tennis de France n° 201, janvier 1970 ). Sur le premier dessin, énorme raideur en fin de préparation point de départ de retour. Comme il le dit lui même : je joue tous les coups avec ma prise de revers, qui est une prise "continentale ". Sur le deuxième dessin , il y a une mauvaise répartition de l'effort au moment de l'impact, c'est une prise de revers. |
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Ci-dessous simulation du revers à deux main de Cliff Drysdale le joueur Sud Africain
Sur le dessin de gauche, c'est le coup droit de Cliff DRYSDALE et nous pouvons constater une raideur ( bras tendu ) en fin de préparation à cause d'une prise continentale marteau d'où la faiblesse de son coup droit.
Sur la photo n°1 de droite, c'est le début de la simulation du revers de Cliff DRYSDALE qui est en fin de préparation pour l'exécution d'un revers lifté. La tenue de raquette à deux mains de Cliff DRYSDALE est exactement la même que celle de BORG. Ensuite la photo n° 2 à l'impact et la photo n° 3 en fin d'accompagnement.
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En 1965, Cliff Drysdale est 4e joueur mondial en ayant un coup droit très faible. Si Cliff Drysdale avait eu un grand coup droit comme Borg, on peut penser qu'il aurait été encore plus fort.
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Bjorn BORG, Suédois né en 1956: Un palmarès hors du commun, avec surtout 5 victoires consécutives à Wimbledon. Je pense qu'on peut dire que c'est Borg avec son palmarès extraordinaire qui a vraiment lancé le revers à deux mains sur le plan international.
Position identique de Borg en revers C.F. Le Monde du
Tennis . Borg, joueur Suédois, un palmarès hors du commun avec en particulier 5 victoires consécutives à Wimbledon. Dans Tennis Magazine n°30 Septembre 1978, page 43, il est accordé à Borg 10/10 pour le coup droit et 10/10 pour son fameux revers à deux mains. Sur ce dessin décalqué Borg exécute son revers lifté à deux mains. |
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Dans cette position, la raquette est au point de
départ de retour (position 1 sur le graphique). Ce coup
droit sera légèrement lifté. La prise de raquette de
Borg est la western . Le bras est près du corps, le
poignet relâché tout en serrant la raquette, c'est la
position des grands coups droits. Position identique de Borg, confer : Tennis Actualité, 2ème Année, numéro 14 Juin 1976, couverture. Voici les témoignages écrits qui justifient que Borg avait un grand coup droit : 1°) Le coup droit de Borg est redoutable. ( C. F. Le Dictionnaire du tennis, Editions Nathan, 1981, page 18). - 2°) L'un des meilleurs coups droits que j'ai vu ou affronté dit Arthur Ashe. (C. F. Tennis de France numéro 373, mai1984). - 3°) Dans Tennis Magazine numéro 30, septembre 1978, page 43 : il est accordé 10/10 en coup droit à Borg. |
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Jimmy Connors : joueur Américain ex numéro 1 mondial. Lui aussi a un palmarès extraordinaire, mais sur une période beaucoup plus longue ( à 40 ans il était encore dans les tous premiers mondiaux ).
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A gauche, position identique de Jimmy Connors en
revers C.F. Le Figaro Magazine du vendredi 23 mai 1980.
Jimmy Connors, joueur américain, ex n°1 mondial. Dans Tennis de France n° 363, Juillet 1983, page 141, il est dit : " Jimmy Connors, le meilleur revers du monde, un coup droit médiocre " . A gauche, sur ce dessin décalqué, Jimmy Connors va exécuter son terrible revers à deux mains. Sur le dessin décalqué de droite , Jimmy Connors est à l'impact, et son coup droit est considéré par les spécialistes comme étant moins bon que son revers . Jimmy Connors se trouve dans la liste des coups droits très moyen comme Bromwich ( voir la page " les moyens et mauvais coups droits " |
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Tracy AUSTIN, Américaine née en 1962.
Position identique de Tracy Austin de revers en fin
de préparation C.F. Le Monde du tennis n°52, Juin 1984. Tracy Austin est une grande championne américaine. Dans Tennis de France n° 295, page 55 , il est dit : " un revers à deux mains qui fait déjà de multiples ravages". Sur ce dessin décalqué , Tracy Austin exécute son fameux revers à deux mains. |
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Dans le Dictionnaire du Tennis aux Editions Fernand Nathan 1981 à la page 10 et 11, il est dit ceci à propos de Tracy Austin : " C'est l'enfant prodige. Elle est déjà professionnelle, à quatorze ans, lorsque Wimbledon la découvre. Elle est encore écolière, se coiffe avec deux couettes, et parvient en quart de finale, stade qu'elle atteint encore à Wimbledon. L'année suivante, elle est de nouveau en quart de finale des deux épreuves. Début 1979, à Rome, elle sort Chris Evert en demi-finale ! A Wimbledon, elle s'incline en demi-finale devant Navratilova, mais à Flushing Meadow, devant 20 000 spectateurs, elle prend sa revanche et bat Evert en finale ! C'est la plus jeune championne internationale des Etats-Unis : elle n'a que seize ans. On voit en elle le prochain numéro 1 mondial, l'imbattable. On apprend qu'elle a tenu une raquette à deux ans, qu'elle a pris peu après sa première leçon ! A quatre ans, elle fait la couverture d'un grand magazine sportif. Son père, physicien nucléaire californien , accepte , quand elle a huit ans , qu'elle soit prise en charge par ce magazine . Elle a toute la formation nécessaire à la réussite : elle est la première championne " fabriquée ". Une réussite qui tarde parce que, peut-être, sa morphologie n'est pas suffisamment athlétique. En 1980, elle est battue par Goolagong en demi-finale de Wimbledon, mais elle cause une belle surprise en remportant le mixte avec son frêre John. En janvier 1981, elle gagne le Master 1980.
Témoignage écrit qui justifie que Tracy Austin n'avait pas un très bon coup droit.
Dans la revue Tennis Magazine n° 92 novembre 1983 à la page 81, on cite en référence les bons coups droits par les champions et le coup droit de Tracy Austin n'est pas souvent cité. A la page 82, en procédant de la même façon le revers à deux mains de Tracy Austin arrive en 4ème position.
L'opinion de françois LACAZE : En effet, le coup droit de Tracy Austin n'est pas un très grand coup droit. J'ai plusieurs photos de Tracy Austin en coup droit et on peut s'apercevoir que sa prise de raquette est une Eastern qui n'est pas la prise des grands coups droits. Sa préparation de coup droit n'est pas simple non plus. Son revers est nettement supérieur et dans la revue Tennis de France n° 295 novembre 1977 à la page 55, il y a une photo de Tracy Austin en fin de préparation de revers à deux mains, et sous la photo, il est dit ceci : " Un revers à deux mains qui fait déjà de multiples ravages ".
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Sans oublier l'ancienne numéro 1 mondiale Chris EVERT née 1954, et si l'on considère que Tracy AUSTIN est née en 1962, que Jimmy CONNORS est né en 1952, 4 ans avant BORG et que beaucoup d'autres jouaient au même moment avec le revers à deux mains, on ne peut pas garantir à 100 pour 100 que ce soit le phénomène BORG qui ait vraiment lancé le revers à deux mains.
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LES COUPS A DEUX MAINS, Les droitiers, Les gauchers, SUITE
Les coups à deux mains, suite
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Les droitiers
MacGrath, Borg, Evert, Agassi, Pierce, Hingis, les soeurs Williams qui sont droitiers, exécutent leur coup droit d'une seule main, côté droit et leur revers à deux mains côté gauche, comme dans la série des 3 photos 1 - 2 - 3.
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Les gauchers
L'Australien John Bromwich exécutait son revers à deux mains et devint finaliste à Wimbledon après avoir eu une balle de match. Bromwich qui est gaucher exécute son revers à deux mains côté droit comme dans la série des 3 photos A - B - C. Connors qui est gaucher lui aussi, est dans le même cas que Bromwich.
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LES COUPS A DEUX MAINS DES DEUX CÔTES
Les coups à deux mains ( suite )
Il est important de dire un mot sur " Les coups à deux mains des deux côtés "
Quelques champions ont joué à deux mains des deux côtés. Les plus célèbres : le Chilien Hans GILDEMEISTER, l'Américain Gène MAYER, Le Français Fabrice SANTORO, La Yougoslave naturalisée Américaine Monica SELES, le Français François PIERSON.
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SANTORO Fabrice, joueur Français, né le 9 décembre 1972. Il joue à deux mains des deux côtés. Il est droitier et sert d'une seule main. Puisqu'il tient sa raquette en bout de manche de la main droite quand il sert, pour faire un coup droit il va devoir mettre sa main gauche vers le milieu du manche. En fin de préparation et au moment de l'impact ( contact de la balle et de la raquette ) les avant-bras vont se croiser comme sur la photo n° 1. Pour faire un revers, il va mettre sa main gauche toujours vers le milieu du manche et les avant-bras ne vont pas se croiser comme sur la photo n° 2. Pour cette raison, Santoro a un meilleur revers que coup droit. Dans tennis de france n° 457, mai 1991 il lui est accordé 8 en coup droit et 9,5 en revers. Santoro joue de la même manière que sur la photo n°1 et la photo n° 2. |
ATTENTION: Quand les avant-bras se croisent au moment de l'impact comme sur la photo n°1 ci-dessus ou comme sur la photoB ci-dessous, le revers à 2 mains est généralement moins bon.
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SELES Monica , joueuse Yougoslave naturalisée Américaine, née le 2 décembre 1973 à Novi Sad ( Yougoslavie ) 1m75 pour 53kg. Incontestable numéro 1 mondiale avant son agression. Monica Seles est gauchère. Elle sert d'une seule main, la main gauche. Puisqu'elle tient sa raquette en bout de manche de la main gauche quand elle sert, pour faire un coup droit elle va devoir mettre sa main droite vers le milieu du manche. En fin de préparation et au moment de l'impact ( contact de la balle et de la raquette ) les avant-bras vont se croiser comme sur la photo B. Pour faire un revers, elle va mettre sa main droite toujours vers le milieu du manche et les avant-bras ne vont pas se croiser comme sur la photo A. Pour cette raison, Séles a un meilleur revers que coup droit. Dans Tennis de France n° 467, mars 1992 il lui est accordé 7 en coup droit et 10 en revers. Quelquefois, comme Santoro, Séles fait son coup droit d'une seule main. Séles joue de la même manière que sur la photo A et la photo B. |
GILDEMEISTER Hans, joueur Chilien joue à deux mains des deux côtés. Dans le livre l'année du tennis 1979 de Jean Couvercelle, Jacques Carducci et Gilles Delamarre il est dit ceci à la page 41 : " Gildemeister, par exemple, excellent en coup droit, est moins à l'aise en revers. On note souvent en revers une petite gêne qui vient de ce croisement des avant bras " Gildemeister joue de la même manière que sur la photo A et la photo B.
MAYER Gène, est dans le même cas que Gildemeister.
PIERSON François, joueur Français. Dans Tennis de France n° 163, Novembre 1966, page 30, on voit le coup droit et le revers de Pierson en photos. Dans son coup droit, les avant-bras ne se croisent pas, alors que dans son revers, les avant-bras se croisent . Son coup droit est meilleur que son revers. Dans le monde du Tennis n° 124, Avril 1991, page 37, il est dit ceci : " François Pierson, un joueur qui avait un superbe coup droit à deux mains ". Pierson joue de la même manière que sur la photo A et la Photo B.
L' inconvénient des coups à deux mains des deux côtés, c'est qu'il y a un côté où les avant-bras se croisent. Pour cette raison, je ne suis pas favorable aux coups à deux mains des deux côtés. Je préfère soit les coups à une main des deux côtés, ou alors comme Borg, Agassi, Connors, un coup à une main et un coup à deux mains ( à condition que les avant-bras ne se croisent pas ).
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UN CAS PARTICULIER : SEGURA Pancho, Equatorien, né en 1921. ( un grand coup droit à deux mains ).
L' Equatorien Pancho Ségura qui est droitier exécute son terrible coup droit à deux mains côté droit, comme dans la série des 3 photos A - B - C et joue son revers d'une seule main ( la main droite ) côté gauche. Pancho Ségura sert de la main droite.
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UN CAS PARTICULIER : MERLO Guiseppe, Italien, dit " Beppe ", né en 1927. Tenue de la raquette au milieu du manche en coup droit et au service et revers à deux mains en croisant les avant-bras.
Les coups à deux mains ( suite, un autre cas particulier ).
Dans le livre Le dictionnaire du Tennis Editions Fernand Nathan, 1981, page 97, il est dit ceci : MERLO Guiseppe, Italien, dit " Beppe ", né en 1927. Un style très original. De famille pauvre, il parvient à se sortir de son bidonville natal grâce au tennis. Aux puces, il a acheté une raquette, la rafistole avec du sparadrap et de la ficelle, le cordage est détendu. Qu'importe, c'est avec cela qu'il joue, et qu'il progresse ; pas question de leçons. Alors, il a le pire style qu'on ait jamais vu. Peut-être en aurait-on pu tourner un film, à la fois comique et triste, comme ceux de Charlot. Il tient sa raquette, écrit Clerici, " comme une poële à frire " : en fait au milieu du manche pour le coup droit, à deux mains pour le revers. Il a un service si faible, si enfantin, qu'il embarrasse l'adversaire. Tout de même, il a bien quelque chose : un revers terrible, rasant, cinglant comme un coup de fouet et dont on se demande d'où il le sort, et aussi un merveilleux, un incomparable jeu de jambes qui lui permet les courses éreintantes découlant de son jeu curieux.
Au service comme en coup droit, il tient sa raquette au milieu du manche. ( Dans le livre Le dictionnaire du Tennis Editions Fernand Nathan, 1981, page 97, se trouve une photo de Merlo au service tenant sa raquette au milieu du manche ). Il arrive en demi-finale du tournoi de Roland Garros en 1955 et 1956. Il bat Darmon en Coupe Davis en 1956, et il est largement responsable, comme en 1955, de la victoire transalpine en zone européenne. Il est numéro 1 Italien à la retraite de Gardini. Ci-dessous, une simulation du jeu de Merlo.
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Merlo en coup droit tient sa raquette au milieu du manche comme sur la photo n°1. Son coup droit est considéré comme faible. Sur la photo numéro 2 et la photo numéro 3, le joueur se tourne pour passer en revers. Sa position de la main sur le manche est la même ( le joueur serre la raquette au milieu du manche ). Pour le revers, le joueur va saisir le bout du manche avec sa main gauche, en fin de préparation et au moment de l'impact, les deux avant-bras vont se croiser. La faiblesse du service et du coup droit de Merlo provient de sa tenue de raquette au milieu du manche ( c'est comme si Merlo frappait avec une raquette plus courte et cela lui donne moins de puissance ). Son revers à deux mains ( bien qu'ayant les avant-bras qui se croisent ) est considéré en revanche, comme son coup le plus fort. Dans le livre " 500 ans de Tennis " Editions Hatier 1976 à la page 298, nous pouvons retrouver un coup droit de Merlo, ainsi qu'un revers.
MERLO Guiseppe aurait-il été plus fort avec une meilleure technique.
L'opinion de François LACAZE : Cela ne fait aucun doute, si Merlo avait tenu sa raquette en bout de manche au coup droit et au service. A ce moment là il aurait fait son revers à deux mains sans que les avant-bras se croisent. En effet, tenant sa raquette en bout de manche avec sa main droite puisqu'il est droitier, il aurait pour le revers mis sa main gauche au milieu du manche. Il aurait somme toute adopté la technique de Borg, Evert, et plus recemment celle de tous les grands champions actuels faisant leur revers à deux mains.
De la même manière, si Borg avait joué comme Merlo en tenant sa raquette au milieu du manche au coup droit et au service, et en faisant son revers à deux mains en croisant les avant-bras comme Merlo, il aurait été beaucoup moins fort et on peut en dire autant pour tous les joueurs.
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L'ARTICLE DU JOURNALISTE CHRISTIAN SARRABAYROUSE DANS L'HEBDOMADAIRE " LA SEMAINE DES PYRENEES " DU 12 AU 18 FEVRIER 1997 A LA PAGE 29.
SPORTS
LES COUPS A DEUX MAINS
UNE BONNE OU UNE MAUVAISE CHOSE ?
TENNIS : Autrefois les coups à deux mains n'étaient pas répandus comme aujourd'hui. Pour vous situer : au tournoi des Petits As, plus de 80% des revers sont à deux mains.
Avant, les écoles de tennis de tous les pays en déconseillaient l'enseignement. Pourtant l'Australien John bromwich, né en 1918 a un excellent revers à deux mains. Il gagne la coupe Davis avec l'Australie et son double avec Quist est un des meilleurs que le tennis ait connu. Il est classé parmi les cinq meilleurs joueurs mondiaux de 1938 à 1948.
L'Equatorien Pancho Ségura né en juin 1921 avait un grand coup droit à deux mains. 1) Dans la revue Tennis de France Jack Kramer dit de ce coup droit qu'il est " le plus grand coup qu'il ait jamais vu faire sur un court ". Comme Ségura est droitier, il fait son revers de la main droite ( d'une seule main et son revers est faible ). Dans le livre " L'art du tennis ", aux Editions Robert Laffont, Pancho Ségura dit ceci : " Je regrette de n'avoir pas appris à jouer aussi mon revers avec prise des deux mains, comme John Bromwich. Mais j'en ai été découragé quand j'étais enfant. Naturellement, comme mon revers était moins sûr, les autres professionnels m'attaquent tout le temps sur lui ".
Dans Tennis de france n° 247, Novembre 1973, pages 54, 55, 56 il est dit ceci: les coups à deux mains: - C'est la grande question : " Faut-il changer les coups à deux mains " ? Dans la revue Tennis de France de novembre 1973, il est dit en titre : " Faut-il changer les coups à deux mains ? " A la page 55, un célèbre entraîneur national dit ceci : " Je suis pour changer les coups à deux mains, je considère qu'il faut essayer de suivre aussi fidèlement que possible la technique des grands champions. Je n'en vois pas depuis vingt ans qui jouent un revers à deux mains ". Et pourtant dans Tennis de France d'août 1974, c'est à dire 9 mois plus tard que l'article précèdent, on parle de " La razzia des joueurs à deux mains avec Evert, Borg ou Connors ". En effet, ces 3 joueurs vont déclencher une formidable vague de revers à deux mains pendant plus de vingt ans.
Malheureusement beaucoup de joueurs français vont devoir subir le changement et en particulier Georges Goven et Hervé Gauvain. Dans le livre " Mac Enroe est-il génial ?" de Roger-Vasselin et Raissac aux Editions Ramsay, il est dit ceci : " On demanda à Georges Goven, âgé de treize ans et déjà champion de France cadet, d'abandonner son revers à deux mains pour un revers à une main. Ce dernier obéit " ! . Dans Tennis de France d'octobre 1973, il est dit ceci sur Hervé Gauvain : " En effet, les responsables techniques de la Fédération Française décidèrent de lui modifier son jeu et en particulier lui apprirent à faire un revers d'une seule main. Hervé Gauvain possédait un coup extraordinaire, un coup qui " tue ", un coup sur lequel il avait une confiance illimitée. Ce coup était chez lui absolument naturel. A force de travail, il a réussi à apprendre un revers à une main, mais qui n'a aucune efficacité par rapport à son ancien coup. C'est dommage, car la France a peut-être perdu l'occasion d'avoir son " Bjorn Borg " en la personne d'Hervé Gauvain ". Dans Tennis Magazine n° 16 juillet 1977, Eduerdo Argon dit ceci : " Le tennis, c'est l'expérience et la condition physique. Aujourd'hui on s'excite, on voudrait trouver des Borg à tous les coins de rue ". L'Uruguayen de Dijon sait de quoi il parle : Brigitte Simon et Hervé Gauvain ont été ses élèves. Et il a dû assister, impuissant, au " sacrifice " ordonné par la direction technique nationale du revers à deux mains d'Hervé, jugé non conforme à l'époque. " Il jouait comme Borg " soupire t-il encore aujourd'hui.
Mais Borg lui aussi a des difficultés dans son pays , en Suède. Dans Tennis de France d'octobre 1979, Borg dit ceci : " Depuis que j'ai neuf ans, je joue mon coup droit et mon revers de la même manière. Il y avait des tas de gens, au club, qui voulaient changer mon revers ; ils disaient que c'était vraiment un coup impossible, que ça avait l'air ridicule et que c'était inefficace. Pendant plusieurs années, ils ont essayé, mais j'étais très tétu, je disais : " oui, oui " et je continuais à jouer de la même façon. Ce revers me convenait bien, je ne voyais pas pourquoi on voulait me le changer ".
Dans le Monde du Tennis n° 90, novembre 1987, Jack Kramer le champion américain considère le revers à deux mains comme l'une des causes du déclin américain et il dit ceci : " Les gamins ont de mauvaises prises et de mauvais fondamentaux. Ils apprennent à gagner vers 14-15 ans avec un jeu qu'ils ne pourront pas améliorer vers 18-19 ans. C'est le syndrome de borg et d'Evert. Mais ce qui a réussi pour Bjorn Borg et Chris Evert ne réussit pas pour 90% des gosses. Regardez les meilleurs joueurs actuels : ils jouent leurs coups à une main. Quand les enfants ont un certain âge, leurs parents devraient leur expliquer que s'ils veulent aller plus loin dans ce sport, il faut abandonner ce revers à deux mains. "
- Et vous François Lacaze , que pensez-vous des coups à deux mains ? L 'histoire nous démontre que les coups à deux mains sont aussi efficaces que les coups à une main. Ségura, Borg, Connors, Evert, Chang, Hingis, Agassi, Courrier et également Séles qui joue à deux mains des deux côtés et qui était numéro 1 mondiale avant son agression, prouvent que leurs coup à deux mains sont extraordinaires. De la même manière, il y a eu autrefois et il y a aujourd'hui, des champions avec des coups éblouissants à une main et je souhaite que dans l'avenir il y ait encore des coups à une main et des coups à deux mains.
FIN DE L'ARTICLE
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